Ennui silencieux (ouvert à qui le veut)

Catherina s'ennuyait tant et si bien qu'elle en arrivait à bailler devant les autres vampires, chose qu'elle savait pourtant grossière. Elle avait de plus légèrement faim, mais sa robe victorienne ne lui permettait pas de chasser. Elle aurait été entravée dans ses mouvements, et sa tenue aurait pu sembler singulière pour cette époque décadente, dans laquelle elle se trouvait. Si Dieu l'avait choisie, alors elle avait un rôle à jouer dans ce monde, c'était une certitude. Mais quel était-il... Voir une race partir en déliquescence n'avait rien de plaisant, même si elle ne touchait que les humains. Elle les avait toujours aimés, ils étaient si innocents, si naïfs... Elle les chassait depuis plus de 300 ans, et ils se laissaient toujours prendre avec la même facilité, en particulier les jouvenceaux. Elle aurait pu les trouver idiots, mais elle les trouvait touchants, et se sentait un peu comme leur mère.
A défaut de se nourrir, elle préféra se ballader, au milieu de toutes ces proies potentielles, en ayant pris soin avant de se changer. Elle avait revêtue une robe de cocktail plus contemporaine, et bien moins confortable. Mais elle passerait inaperçue. Cette tenue-ci l'empêchait aussi de chasser, mais peu importait. Cette promenade n'était pas faite pour ça, c'était l'une de celles où elle errait comme une âme en peine, cherchant désespérément un humain qui pourrait lui faire découvrir les joies de la maternité, devenir son enfant, à qui elle enseignerait toutes les subtilités des bonnes manières, et tout l'art de la chasse en ville. Son terrain préféré était les soirées mondaines, au cours desquelles elle pouvait de plus faire des négociations profitables à ses entreprises.
Mais son rôle de chef d'entreprise, de dirigeante des Giovanni ne lui suffisait plus. Non plus que ses amours avec les mâles. Son désir le plus cher était de trouver un être qui empêcherait tout sentiment de solitude de revenir en elle, et qu'elle pourrait aimer sans méfiance. Sa situation de vampire, bien que motif de fierté, commençait à la ronger. Plus le temps passait, plus les contraintes et les sacrifices se faisaient sentir. Elle aurait donner beaucoup pour revoir le soleil se levait sur une plage de la Méditerranée, pour sentir sa chaleur sur sa peau. Mais cela lui était devenu impossible.
Ainsi marchait-elle dans les rues sombres quadrillant les habitations, à la recherche d'un quelconque divertissement, d'une rencontre intéressante, qui pourrait la sortir de son ennui.

Le regard vide de toute émotion, elle avançait, sans bien regarder où la menaient ses pas. Rien d'intéressant ne se profilait... Peu de choses pouvaient de toute façon troubler ou éveiller quelqu'émoi chez Catherina. Nonobstant cette ennui persistant, la nuit était merveilleusement belle. L'astre lunaire affichait, pleine, sa blondeur souriante. Quelques étoiles parsemaient le ciel d'encre... Comme elle regrettait de n'avoir emmené quelque mâle avec elle. A défaut de la guérir de son ennui éternel, il aurait pu l'en détourner quelques instants.
Un jeune éphèbe attira son regard, qui s'embrasa, tel deux flammes ravivées par le vent. Ses yeux se fixèrent sur la proie, doux et provocateurs. Avec un peu de chance, elle pourrait chasser l'adonis sans se salir, et sans avoir à utiliser la force. Le charme féminin était parfois plus persuasif qu'une force herculéenne. Peut-être même pourrait-elle profiter de la magnifique nuitée avec lui, et le tuer sans souffrance.
Elle s'apprêtait à traverser la rue, pour atteindre celle qui lui était parallèle, quand un furieux goujat lui passa devant le nez, sans même une excuse. Il était suivi par trois canidés peu ragoûtants, et deux policiers qui ne l'étaient guère plus. Elle oublia aussitôt le séduisant jeune homme destiné à mourir pour elle, afin de connaître l'identité de cet horrible personnage, d'une malpolitesse effarante. Elle était déjà d'humeur peu réjouie, car elle venait d'apercevoir que l'un de ses gants de soie était constellé de tâches brunes... Ce manquement aux bonnes manières acheva de l'émouvoir. Rien n'était plus impardonnable.
Elle suivit donc, sans accélérer sa gracieuse démarche, le singulier cortège du vilain. Ce dernier allait très vite se retrouver en fâcheuse posture, quel que soit le crime qu'il avait commis. Elle n'en était pas affligée, les mauvais garçons devaient toujours subir un châtiment marquant. Elle suivit donc les deux agents miliciens, et les vit s'arrêter dans la ruelle. Celui qu'elle présumait être un criminel, en tout cas un goujat, était passé par-dessus le grillage, emportant les barbelés dans sa course endiablée...

"Grand Dieu, quel est cet être singulier?"

Constatant avec effroi que cette phrase était un blasphème, elle esquissa un signe de croix, priant Dieu de lui pardonner cet affront. Achevant de bouleverser son esprit sensible, l'homme provoqua les policiers avec un geste on ne peut plus obscène. Effarée, choquée, et irritée par le comportemant peu élégant de l'olibrius, elle décida de le rattrapper pour lui faire connaître ce qu'étaient les bonnes manières.
Accélérant cette fois ses pas, elle le rattrappa, et vit avec dégoût que ses bras n'étaient pas sortis indemnes de la poursuite. Le barbelé laissait des plaies peu affriolantes sur la chair. Elle sortit un mouchoir de soie brodée de l'un de ses gants, et lui tendit sans un mot, un peu retournée par la vue qui s'offrait à elle.

Elle ne pouvait cacher que l'odeur de sang qui émanait de cette personne l'attirait, ou, en tout cas, lui ouvrait l'appétit. Ce sentiment contrastait complètement avec le dégoût qu'elle avait à la vue de la chair à vif. Il lui semblait qu'elle avait reconcontré son exact opposé. Sale, grossier, un air assez pervers, ou plutôt sadique, sur le visage... Et surtout le fait qu'elle souriait constamment, alors que lui cachait son visage sous un masque, qui l'intriguait au plus haut point d'ailleurs. Mais elle n'oubliait pas qu'elle était là pour lui faire la morale. Il avait un comportement totalement inacceptable. C'était d'ailleurs ce qui lui plaisait, paradoxallement.

"Oh, comme vous êtes méfiant, mon cher... Le mouchoir n'était, en tout égoïsme, qu'un moyen de cacher ces plaies sanguinolantes à ma vue. Peu m'importe que vous soyez tâché de sang, croyez-moi, j'en ai vu d'autres. Mais je n'ai jamais pu me résoudre à apprécier les corps déchiquetés et les chairs purulentes."

Elle ne comprit pas bien pourquoi il se retournait, au début. S'offrir ainsi à un inconnu, alors qu'elle le pensait prudent, c'était bien étrange. Elle ne vit pas très bien ce qu'il faisait, mais elle pouvait voir le sang couler, et surtout sentir son odeur. Elle réprima un frisson, non plus de dégoût, mais d'excitation. La vue et l'odeur du sang ne la laissait jamais de marbre. Ce n'est qu'après qu'elle vit que le barbelé avait été extrait de la chair. Soit Jason était masochiste, soit il était bien plus courageux qu'elle ne le serait jamais.
Elle fut un peu outrée de voir qu'il s'éloignait d'elle, sans prévenir, sans dire au revoir, ou même sans demander pourquoi elle l'avait suivi. Cela ressemblait, à s'y méprendre, à du mépris. C'était bien parce qu'elle ne désirait pas se mettre en colère, sinon il aurait vite compris son malheur. On ne partait pas ainsi, en toute indifférence, après l'avoir rencontrée. Elle était duchesse, et même chef des Giovanni, non une vulgaire gueuse. Tous lui rendaient grâce, elle entendait à ce qu'il en soit de même pour ce goujat.

"Monsieur, vous êtes incorrigible! Votre attitude est vraiment... Vraiment insupportable! Ce n'est pas ainsi qu'on traite une femme de la noblesse. On ne part pas comme un voleur devant elle!"

Pour qui se prenait cet être sans noblesse? Personne ne la tuerait jamais, elle était bien trop intelligente, puissante et forte... Qu'il la sous-estimât ainsi n'était guère plaisant, et elle avait bien envie de lui montrer ce dont elle était capable. Elle était bien plus âgée et expérimentée que lui, elle n'avait aucune leçon à recevoir de lui. Son visage affichait une parfaite sérénité, mais au prochain mot désobligeant de ce gredin, elle lui apprendrait de façon radicale qu'elle n'était pas n'importe quelle gueuse de bas-étage... Elle aurait au moins appris que cette chose était un Brujah. Ce qui ne l'étonna guère, étant donné la réputation qu'ils avaient.
Elle reposa son regard sur lui, et se redressa pour se redonner l'air hautain qu'elle avait oublié de garder.

"Il est vrai que je ne me suis pas présentée... Un comble que ce soit quelqu'un comme vous qui m'en fasse la remarque. Je suis la magnifique et très puissante dirigeante des Giovanni. Et également celle qui compte vous apprendre qu'un minimum de politesse ne fait pas de tort."

Elle se doutait bien que c'était là peine perdue. S'il ne respectait même pas les duchesses, il ne devait rien respecter du tout. Certes ce rang ne signifiait plus grand-chose aujourd'hui, mais l'honneur était toujours bien présent. On pouvait en tout cas concéder une vertu à cet homme; il ne s'était pas trompé en disant qu'elle n'accepterait jamais un baise-main de sa part.

"Je ne pense pas perdre mon temps en vous parlant, mais cela dépendra uniquement de vous, mon cher. Vous ne semblez pas disposé à m'écouter, mais vous allez tout de même le faire. Je déteste vos manières, et je compte bien vous en faire changer, sur le champ. Si cela ne vous plait pas, protestez donc! Mais n'oubliez pas que sous-estimer son adversaire est une forme de faiblesse, et que je suis au moins aussi méfiante que vous, sauf que j'ai l'intelligence de ne pas le montrer. N'eut été vos mauvaises façons, il est vrai que vous ne m'auriez pas du tout intéressée. Mais je trouve fascinante votre petite personne. Qui donc vous a donné l'immortalité?"

Cela ne l'intéressait en vérité pas le moins du monde, elle ne connaissait très probablement pas le vampire... Mais elle lui en voulait un peu d'avoir pris cet homme, qu'elle aurait eu tant de plaisir à avoir pour fils. Partir du néant pour parvenir à un être parfait... Elle aurait eu toute l'éternité pour faire de lui son fils légitime et magnifique. Il possédait cette passion du meurtre, de la souffrance, qu'elle avait longtemps cherché chez les humains, mais que seul un vampire possédait réellement.
Elle se mit à rire, doucement, avec une retenue évidente, sans quoi ce serait un véritable fou rire qui l'aurait secouée.

"Vous m'amusez, monsieur, et vous m'exaspérez. Curieux mélange se sentiments pour un être non moins curieux... Votre dégoût de vous-même, et pourtant votre immense orgueil, votre laideur, et pourtant la grâce que vous possédez, à votre façon... Tout cela est absolument fascinant. Vous êtes un mélange de sauvagerie animale et de totale humanité. Vous êtes une bête qui a gardé les côtés sombres de son âme humaine."

Peut-être était-elle loin de la vérité, mais c'était ainsi qu'elle le voyait. C'était l'image qu'il reflétait à ses yeux.

[Vraiment Désolé de cette absence Impardonnable ma Chère... Vu que j'ai crée un Topic où j'avais spécifié que je n'allais plus faire de Rp, eh bien... Oui, on va dire que je ne peux m'en passer de mon grossier personnage. Accepte mes Milles et une Excuses ma Chère Catherina Sorry again. Tu vas pas me frapper hein ? xD ]

Cette Vampire était en train de mettre une pression remarquable aux neurones de Jason... Cette manière de Supériorité l'agaçait (ça s'écrit comme ça ? ^^ ) réellement. Son regard de plus avait quelque chose de Stupéfiant... Un regard rempli de Fierté mêlant mensonges et ridicule aux yeux de Jason. C'était Clair, entre Jason et Catherina, les deux se sous-estimèrent sans réellement connaître la force et la puissance de l'Autre. Pour Jason, Ce n'était simplement qu'une Vampire voulant chercher les bonnes manières par des paroles, comme une maîtresse cherchant à avoir constemment Raison.

Jason pensait que Catherina définissait Jason comme un Garçon sale qu'il faut impérativement Corrigé, ce qui m'était Jason dans une Rogne pas Possible. Lorsque Catherina se présentait, Jason ne Ria pas comme un ètre écervellé, mais il ne resta même pas surpris. Il voulut jouer avec cela en disant un simple : :

''Dirigeante des Giovannis... Et Alors ? ''

Il était évident que cette remarque était bien Provocante... Pour Jason, ce n'était pas une Provocation, mais une manière de corriger à son Tout, même si personne ne voyait ce thèrme-ci comme une correction... Pourtant, en disant cela, Jason ne voulant pas être méchant, mais voir comment une personne si raffinée pourrait se débrouiller mais surtout... Voir si sa fierté valait la peine de vivre. Pour Jason, les signes de fiertés n'était d'autres que des signes de soumissions, de supériorités... alors que le chef peut très bien être une personne sans compétence digne d'en être un.

'' Ne Cherches pas à me corriger, ma Chère Dirigeante. Je ne suis pas un Chien qui voudrait me convertir avec une autre mentalitée. Sinon, Personne ne sera différent des autres. Moi je suis unique, Toi, Tu ferais bien de l'être aussi, alors épargne-moi tes Politesses et ne jugent pas mes Manières. Si tu arrives à cela, Tu seras aussi bien Unique qu'un autre Vampire. Ma Chère, avec tout le respect que je te dois, et sans vouloir t'offenser encore plus profondément, Essaye de me Changer par la force, et je suis certain que je changerais ton doux visage. Je suis peut-être pas le mieux plaçé pour dire ça, mais au moins, j'ai le Mérite d'Être Unique. Unique à Dire les Mots que je viens d'épeler.' Concernant mon immortalité... Si je suis devenu un Orphelin que tes yeux et oreilles ne peuvent écouter dû à l'épaisseur de ton Sang qui S'écoule le long de tes veines, C'est parce que je ne connais pas l'enfoir* qui m'a mordu. et Crois-moi... Il m'a poussé dans une Cheminée rempli de braises brûlantes tête la première, ensuite je suis tombél la tête la première à nouveau dans une baignoire rempli de ciseau et Couteaux et autres ustensiles de l'Enfer. Maintenant... si tu réfléchis un peu... Tu pourras connaître la raison de mon nouveau Visage trouée et d'une Blancheur Cadavérique. ''

Jason avait pris un ton d'attaque, mais pas nécessairement contre Catherina. Oh Non... c'était contre Lui même. Il Maudissait sa Faiblesse. Il voudrait tant rencontrer son maître pour l'achever dans d'atroces Souffrances, mais Peine Perdu. Il resta un Instant surpris par le caractère que prennais Catherina. Il le trouvait à la Fois bon et Mauvais. le Yin et le Yang, Le noir sur Le Blanc.

''J'ai hérité du Caractère du Sentiment de Haine. Je suis ce que je ne devrais jamais Être. Dans un profond cauchemard que moi même je ne supporte pas, mais que je survis nuits après Nuits. Peux-être que d'autres Vampires voudraient m'être fin à leur vie, étant si sâle et répugnant... je suis d'accord. Mais la différnce, je le répère toujours,c'est le mot ''unique'' qui revient dans mon esprit. Même avec cette peste d'âme qui me colle dans ma peau, je vais vivre mon immortalitée et Jamais mourrir une Seconde Fois. La Vie est Fini pour Moi... Le cauchemard ne fait sûrement que Commencer pour après ne jamais se Finir.''

Il resta un instant de Marbre, puis Répliqua d'un ton froid mêlant de la curiositée :

''Pourquoi Soudain ce Changement de Caractère envers une Personne ...? Je veux dire, Tu Voulais me Faire changer, et voici que maintenant tu trouves mon caractère Fascinant. Pardon,mais là, je suis dans une profonde confusion. ''

Jason ne resta pas sans méfiance, au contraire, il redoubla, tous ses muscles étaient à présents si tendus, prêt à bondir contre Catherina. Il Devait se défendre, et ne pas attaquer. Tuer une Vampire innocente était sûrement quelque chose que Jason avalait difficilement.